Thomas FAITG, un fervent du patrimoine et de la nature, vient de nous quitter
Notre ami, Thomas, membre fondateur de Velles Pedres i Arrels, et longtemps son trésorier, avant d’en devenir l’un de ses Présidents d’Honneur, s’en est allé doucement de notre cité et de sa haute vallée, qu’il chérissait tant. Proche de la nature, dont il respectait toutes les manifestations, aucun repli de nos montagnes, aucune de leurs richesses ne lui étaient inconnus, (notamment la flore dont il était un fin connaisseur).
Il avait aussi très tôt compris la pressante nécessité de préserver les traces tangibles du passé et de nos traditions, contribuant activement, au début des années quatre vingt dix, auprès de Roger Coromines et d’une équipe motivée, à la création de notre association, à son heureuse dénomination, à la définition de ses valeurs et de ses objectifs, et à la mise en place de ses structures, qui lui faciliteront plus tard de nouveaux développements.
Fin observateur, esprit curieux, sensible aux événements affectant sa terre et ses habitants, il a notamment, lors de la dramatique Retirada, et en qualité de secrétaire à la Mairie, participé, -pour être consigné au registre des délibérations- à la rédaction d’un rapport, plein de précision, de rigueur mais aussi d’émotion, sur cet épisode dramatique, document dont se sont inspirés nombre de spécialistes. Peu après, c’est avec la même attention qu’à propos de la tragique crue, l’Aiguat, il a, en se déplaçant sur des points névralgiques, minutieusement relevé le déroulement des phases successives de ce déferlement d’énormes masses d’eau, apportant ainsi, sur leur origine et leur chronologie, un témoignage d’autant plus précieux qu’il ne concordait pas toujours avec les opinions les plus répandues.
C’est cette passion pour la nature et les temps anciens que Thomas a transmise à son fils Robert et son petit fils Mathieu, dont les travaux sur la présence de l’ours dans notre haute vallée et plus récemment sur le tracé, souvent perdu, de l’ancien Cami Reial reliant Arles à Prats, sont régulièrement publiés dans la revue Costabona de notre association. A ces infatigables « chercheurs de mémoire »,- auxquels nous associons Claudette, leur sœur et tante, tous trois fidèles adhérents-, les membres de Velles Perdres i Arrels tiennent à les assurer de toute leur sympathie.
Mais c’est aussi, pour Prats de Mollo, une autre perte qui est à déplorer, celle de
Marie-Jeanne Guardiole, une des premières adhérentes de notre association, -qui en gardera l’affectueux souvenir-, mais aussi, à travers de multiples organisations, l’une des plus actives militantes pour la survie de nos traditions et le maintien du lien social dans notre cité.
