Le défilé sur la place de la ville haute : la procession costumée se poursuit au rytme de la cobla
L’encadenat ( l’enchaînement) :
Laissons parler Marcel Leguiel, (Presses de Granarols 1971), un fin connaisseur des traditiions pratéennes, (étant précisé que cette danse rythmée et élegante, se pratique quasi- exactement encore ainsi, et toujours au son de la cobla qui l’accompagne ) : » deux longues files de danseurs (chacun accoutré à sa manière) se mouvaient parallèlement, l’une de droite à gauche, l’autre de gauche à droite, se rapprochant, se croisant, se confondant, s’éloignant pour revenir ensuite, l’une vers l’autre, comme si les danseurs se cherchaient sans pouvoir se joindre.. »… » Cette danse partait de la Ville haute,… et descendait par les rues en pente jusquà la Ville nouvelle pour s’arrêter au Foiral. L’arrivée sur la vieille promenade était magnifique, la foule se pressait afin d’admirer le spectacle;… à un certains moment le capdansaire (chef de file) qui dirigeait de genre de quadrille, se retournait, revenait en arrière, suivi successivement de tous les danseurs .. alors les files se faisaient face, avançant en sens contraire, se croisant tout en évitant de se heurter pour atteindre avec ensemble les mêmes points sur le côté ou le milieu.. »
Pour certains chercheurs, cette danse impressionnante, véritable « chaîne de vie », « symboliserait les générations successives, pas à pas, le pas de l’un dans le pas de l’autre » (Jocelyne Bonnet et Charles .O Carbonell(Mémoires de Pierres, Souvenirs d’Hommes Le Trabucaïre 2007))
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