La description de notre ethnologue se poursuit ainsi : « l’irruption dans les rues de la Ville Haute et sur la Place du Foiral inaugure la période la plus longue et la plus mouvementée : poursuivant leurs proies, les étreignant, les couchant au sol pour leur barbouiller généreusement le visage à la suie, les ours dirigeront leurs assauts d’abord contre les filles, puis conte les autres membres appartenant ou nom à la communauté »

Mais le public peut aussi les défier, déclenchant aussitôt l’impressionnante « danse de l’0urs », ainsi couramment décrite : le provocateur se présente face à l’Ours, les bras tendus en avant- l’Ours fait tournoyer son bâton et le lui lance – ce partenaire occasionnel, mais bien téméraire, l’attrape et le fait lui-même virevolter, avant de le lui renvoyer, le tout à plusieurs reprises – enfin l’Ours, projetant la barre un peu de côté en profite pour se précipiter sur son vis- à –vis et le rouler par terre , tout en le mâchurant.

paniquez, braves gens..

Notre observateur continue « …les chasseurs cèdent la place aux barbiers. Au terme d’échanges physiques assez violents avec les ours qui refusent la capture, les barbiers enchaînent les plantigrades, pour les conduire, au son de la cobla, sur l’air du « balll de l’os » vers la place publique. Là, assis de force sur une chaise, les ours seront rasés à la hache : aussitôt dépourvus de leur pilosité symbolique, ils se lèveront et se dépouilleront de leur peau et coiffe ».

« La fête se terminera sur le « ball de còrrer » (autre danse), qui rassemblera tous les protagonistes : chasseurs, barbiers et ours, en signe de fraternisation »

une première prise …

C’est en trois étapes que se divise la longue et riche journée suivante, pleine d’évènements variés, avec une participation toujours aussi abondante et encore plus réjouie, de la population et des visiteurs, l’accompagnement musical de circonstance de la « cobla,  et le même soleil radieux….

(pour une présentation plus développée de chacune de ces phases rituelles, voir ci-contre ARCHIVES Févier 2015)

LE MATIN

l’arrivée de Sa Majesté se prépare
(un rugbyman cette année)

la « Mascarade » des enfants

L’APRES MIDI

le défilé « croisé »

LA NUIT

l’Echelle

Un passé chaque jour plus familier à Prats de Mollo

Dans la droite ligne de la mission qu’il s’est fixée , à savoir « la récupération de nos racines», et -en phase totale avec celle de l’association de sauvegarde du Patrimoine, « Velles Pedres i Arrels »- , Jordi Colomer, ancien professeur d’Histoire, vient d’éditer un nouvel ouvrage sur sa cité natale, Prats de Mollo, qui fait suite , de 2011 à 2013, au « Château de Perella », puis à « De la ville royale catalane à la ville de garnison française, enfin à « La place militaire du Haut Vallespir » , sans parler de ses articles aux thèmes variés parus dans le revue Costabona, traitant par exemple de la pêche sur le Tech au XV° siècle que de l’histoire sur sept siècles d’un hameau et d’un mas de la commune. Dans la présente publication, « la Mémoire des Maisons, Mille ans d’Histoire », l’auteur s’est attaché, à partir des actes dits « capbreus », à retrouver, « depuis des temps immémoriaux », les propriétaires de chaque maison de la ville et du Faubourg, leur généalogie, leur métier, les biens qu’ils possédaient, tout en rappelant à l’occasion l’historique de certains sites, événements ou aspects méconnus de la cité et de ses environs. C’est avec plaisir que chacun, Pratéen de souche ou de cœur, ou curieux de son passé, retirera de cette lecture, à travers l’histoire de chaque demeure et de ses occupants successifs, une vision vivante et pittoresque de la dynamique citée qu’a été cette millénaire « porte du Vallespir »

le nouvel ouvrage de Georges Colomer

l’auteur (à droite) au Salon du Livre à Prats

Veuillez recevoir, chers Visiteurs du Site, pour la nouvelle année, de toute l’équipe du Site « v ellespedres.fr » nos vœux très sincères de paix, de santé, de bonheur, aux plans personnels, familial et professionnel, avec tous nos remerciements pour votre fidélité.

Que vos attentes et projets se réalisent en tous points.

.C’est, comme il ressort de notre plaisante carte de vœux, sur le chantier en cours de restauration du toit et du clocher de l’Eglise paroissiale Saintes Juste et Ruffine, que se concentrent ces temps-ci les préoccupations de notre association de sauvegarde du patrimoine, projet que nous suivons de près depuis sa conception 8jusqu’à ses développements actuels.

C’est à la fin de l’année qui vient de s’achever que l’association Velles Pedres i Arrels (Racines et Vieilles Pierres) de Prats de Mollo a franchi le cap des 25 ans d’existence, et peut se prévaloir d’un bilan encourageant, approuvé à l’unanimité lors de l’Assemblée générale 2015 et actualisé à l’occasion du tout dernier Conseil d’administration.

En effet, après s’être consacrée avec succès à des actions d’accompagnement et de soutien d’opérations de restauration de monuments historiques,(comme la Tour à signaux du MIR, et le Fort LAGARDE) l’association poursuit le développement des nouveaux objectifs qu’elle s’est fixée depuis, à savoir l’ouverture à tous les aspects, tant matériels qu’immatériels, du patrimoine de la cité et de la haute vallée du Tech.

Il en est ainsi,-au-delà des actions de prospection de terrain et de recherches documentaires-, de l’édition de la revue annuelle d’Histoire et de Culture Populaire, le Costabona, dont le 5° numéro est en préparation ; de la création, ensuite, du présent Site internet « vellespedres.fr », publiant régulièrement des informations sur les actualités culturelles locales et hébergeant une base de données patrimoniales, et enfin du projet de mise en place d’un Espace Muséal « Art-Histoire-Traditions ».

A l’occasion de ces assemblées, et s’agissant d’ évènements en cours, le point a été fait sur la candidature- déjà citée -à l’inscription des Fêtes de l’Ours au patrimoine immatériel de l’Unesco, , ainsi que sur l’évolution du chantier de restauration du toit et du clocher de l’église paroissiale, objet d’une souscription publique avec réduction d’impôts, à laquelle notre association appelle toujours et avec chaleur à contribuer( 04 68 39 75 88).

la Tour du Mir restaurée

et un toit d’Eglise en cours de restauration

Dans le cadre de la demande,- en cours auprès de l’UNESCO-, d’une inscription au Patrimoine culturel immatériel mondial, des Fêtes de l’Ours du Haut Vallespir, regroupant les villes d’Arles sur Tech, Prats de Mollo et St Laurent de Cerdans ,s’est tenu au Foyer Rural de Prats de Mollo le troisième et dernier débat de l’année, avec pour thème la « transmission », à la suite des deux premières rencontres qui s’étaient déroulées dans les villes sus nommées.. C’était aussi l’occasion de de fêter le premier anniversaire de l’inscription des Fêtes de L’ours à l’Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel, géré par le Ministère de la Culture, représenté par l’ethnologue Claudie Voisenat, chargée de la constitution du dossier.

Sur le thème du jour, l’assistance put apprécier notamment le témoignage direct d’une ancienne Institutrice de la Commune, Marguerite Planell, qui, à la vue en récréation du jeu d’élèves imitant les évolutions de leurs ainés lors de la fête de l’Ours, eut l’idée, il y a trente ans, avec quatre « anciens », de lancer la première Fête de l’Ours « Junior, » la transmission familiale ou documentaire (comme au moyen du documentaire de F.Boutonnet « dans la Peau de l’Ours » )étant également considérée comme primordiale par l’UNESCO.. Il fut aussi discuté de la nécessité ou non, laissée à la libre appréciation des Communes concernées, de faire évoluer ces Fêtes et aussi des inconvénients éventuels du classement envisagé.

A l’issue des débats, danseurs et chanteurs traditionnels animèrent le repas typiquement catalan servi dans une ambiance des plus festives.

une assistance d’anciens Hommes-Ours et de témoins

une relève en tout cas bien assurée

Un emblème de plus pour la cité ?

La toujours innovante entreprise catalane de tissage, à la renommée tant nationale qu’internationale Toiles du Soleil, de l’entreprise Quinta, (dont le berceau trouve non loin, à Saint Laurent de Cerdans), a fait l’honneur à notre Cité de créer et de baptiser de son nom une de ses dernières réalisations, « Prats de Molló », évènement qui a valeur de rappel et d’hommage pour cette haute vallée. Longtemps en effet, de la laine aux fibres naturelles localement produites, du Moyen Age jusqu’ à la mécanisation interrompue par les crues des années 40, encadrée par de dynamiques corporations, Prats de Mollo a été un centre textile d’importance et prospère . Lors de la présentation publique, il a été expliqué que chacune des toiles de cette série, doit « raconter une histoire à partir des couleurs propres à chaque village. Pour Prats les couleurs dominantes sont : le rouge Vauban, les alternances de bleu et de blanc des uniformes des militaires du XVII° siècle au Fort Lagarde, l’or des retables de L’Eglise, le rouge oranger des toitures en tuiles, l’ocre des murailles, et le bleu turquoise pour les eaux de la Preste » .. un véritable miroir de l’environnement de Prats comme de son histoire, et tout un programme…