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UNE PRIORITE BIEN RESPECTEE

Pratique multimillénaire, la transhumance, devenue de plus en rare, n’en suscite pas moins curiosité et même déférence, si l’on en juge par les véhicules ici soigneusement rangés par leur conducteur, sans même qu’ait à être rappelée la traditionnelle priorité routière des troupeaux.

Celui-ci, de solides bovins, en provenance d’un mas des environs de Prats, est sur le point d’emprunter un sinueux et pentu « camí ramader » (chemin de transhumance) qui le conduira aux « pasquers », (pasquiers, ou hautes estives).

Les périodes de transhumance ont peu changé au cours des siècles, du 13 juin pour le petit bétail et 24 juin pour le gros, au 29 septembre pour les deux ( voir l’article de R.Sala sur le n° 5/2016 de la revue Costabona page 3)

 

photo JFP

la voie pour les hauts pâturages est libre

 

 

 

 

 

 

mais pas pour longtemps….

mais pas pour longtemps…. (photos Jf pompidor)

 

 

 

 

 

 

 

UN NOUVEL OUVRAGE SUR LES EAUX DE LA PRESTE

Sur le N° 4 -2015 de la revue Costabona (éditée par l’association Velles Pedres i Arrels) était publié un article intitulé « la Médecine à Prats de Mollo à propos de la réputation mondiale de la station thermale de la Preste les Bains et sur le rôle déterminant joué en ce domaine par l’association C.E.I.E.P (Centre d’Etudes et d’Information sur les Eaux de la Preste) ,complété par le recensement des nombreux titres d’ouvrages consacrés depuis le XVIII° siècle aux Eaux Thermales de cette station connue depuis le Moyen Age.

Cette dynamique association de spécialistes vient de se manifester à nouveau sous la plume du Dr Benoit, un de ses fondateurs, en abordant «  le traitement thermal de l’infection urinaire » (dédié à un co fondateur, le Dr Pierre Jeanjean, décédé en 2014). Ce petit ouvrage, destiné au public, traite utilement et clairement des cystites, des prostatites et autres pathologies urinaires, ainsi que du déroulement de la cure.

preste

UNE RESISTANTE NOUS A QUITTES

Paulette Dehoux, née Posa, vient de décéder à l’âge de 101 ans. Citoyenne d’Honneur de la ville de Prats de Mollo, depuis 10 ans, elle avait, l’an dernier, devant une assistance admirative et déférente, à l’occasion de la célébration de son centenaire et la remise de la Médaille d’Honneur des Anciens Combattants, entonné et battu la mesure d’ une émouvante « Marseillaise ». Née en 1915 dans un village de la plaine du Roussillon, elle avait, toute jeune orpheline, été élevée par ses grands-parents à Prats de Mollo. A 25 ans, elle entre dans la Résistance, recrutée par le réseau américain « HO-H0 », transportant notamment des documents et des postes de radio de la frontière espagnole jusqu’ à Perpignan. Recherchée par la Gestapo, elle rejoint la région parisienne, où elle travaille clandestinement jusqu’à la Libération de Paris. Elle avait ensuite séjourné dans la région d ‘Avignon avant son retour définitif à Prats de Mollo, et laisse, deux filles, trois petits-enfants et une arrière-petite-fille.

C’est surement du reste dans le même esprit civique qu’une de ses filles, en léguant, à l’association « Velles Pedres i Arrels » ,des archives familiales, (qu’elle en soit ici vivement remerciée) a contribué à la reconstitution,- du temps de l’occupation du territoire de Prats de Mollo-, des activités des réseaux de résistance et des passeurs, ainsi qu’exposé, dans le n° 5 de la revue « Costabona », par un de ses adhérents, spécialiste de la période, Jean François Pompidor

les cent ans de Paulette

les cent ans de Paulette

LE PELERINAGE A N.D DU CORAL

Le premier traditionnel pèlerinage de l’année à la chapelle et ermitage de ND du Coral (à 2h à pied de Prats de Mollo et à 1300 m d’altitude) a bien eu lieu ce Lundi de Pentecôte (le suivant s’effectuant le lundi 16 août à l’occasion de l’Assomption et le dernier pour la fête de la Vierge début septembre). Après la messe chantée en catalan, le Contrapàs et les sardanes dansés au pied de la Chapelle, les pèlerins ont pu pique-niquer à l’ombre des ormes ou déguster la savoureuse cuisine locale préparée dans l’auberge qu’abrite l’ermitage ; avant de se séparer pour retourner à Prats de Mollo ou dans les village environnants, l’an tique « despedida » (l’ au revoir à Marie) a été entonnée avec ferveur au pied du » Camaril » (sorte de chapelle surélevée au-dessus de l’autel, très répandue en Catalogne ,dédiée à Marie)

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ND du Coral dans les Années 1950, à la sortie de l’office

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feuillet imprimé distribué aux fidèles pour chanter les louanges de la Vierge à l’office

la Foire des Eleveurs

0Comme chaque année, la Cité de Prats a tenu à présenter aux professionnels, mais aussi au public, la richesse de la production, sur ses pacages d’altitude , de bovins et d’ovins, qui ont fait durant des siècle sa prospérité et sa renommée, tant par leur chair que, s’agissant des seconds, pour leur laine, source du développement d’une puissante industrie textile, englobant jusqu’aux tissus non laineux..

un biberon savouré

un biberon savouré

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de beaux échantillons en provenance des hautes estives

de beaux échantillons en provenance des hautes estives

LA FETE DU LIVRE ET DE LA ROSE

La Sant Jordi (Georges) est une très ancienne fête catalane célébrée le 23 avril, qui évoque ce Saint patron de la Catalogne (connu pour avoir, selon la légende, terrassé le Dragon) et est ,depuis le XIX° siècle également le jour de la « Fête du Livre et de la Rose », où ces deux forts symboles s’offrent ou s’échangent (et pour cette raison aussi, est dénommée la « Fête de Amoureux »). Issue d’un mélange de traditions étalées dans l’Histoire, et objet de festivités et de présentations publiques, elle fait également l’objet d’une Journée internationale du Livre décrétée par l’Unesco (cette date étant par ailleurs aussi celle de la naissance de Shakespeare en 1564 et de l’inhumation de Cervantès en 1616).

A Prats de Mollo, où étaient exposés de nombreux et variés livres à la vente, dans les magasins, les rues de la Cité et sur le Foiral, une rose était offerte à chacun.

Un Dragon bien savant

Un Dragon bien savant2

EL GOIG dels OUS

Cette année encore les rues de la Cité et le pied de chaque porte, ont retenti de l’air de cette sorte de cantique (GOIG) en l’honneur de la Vierge, aussi joyeux, engageant et convivial, évoquant les œufs de Pâques (OUS), et formulant des vœux à l’adresse des occupants de chaque demeure. Le chœur villageois est ensuite gratifié par les bénéficiaires de ce concert, d’une offrande, qui prend le plus souvent la forme d’une gourmandise, salée ou sucrée, qui sera dégustée en groupe dans une ambiance des plus sympathiques.

une ferveur sincère

une ferveur sincère

qui mérite récompense

qui mérite récompense

UNE TRADTION PASCALE BIEN VIVANTE

la Procession du Ressuscité

Cette émouvante cérémonie, (décrite plus amplement en 2015 – voir ci-contre ARCHIVES du 5/4/15) a été suivie cette année avec la même ferveur qu’il y a presque 100 ans sur son parcours en centre-ville

la pause du cortège, il y a bien longtemps

la pause du cortège, il y a bien longtemps

au pied de l’Eglise en cours de restauration (photo JF Pompidor)

au pied de l’Eglise en cours de restauration (photos JF Pompidor)

DES TEMPS DE LIESSE

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Pendant 3 jours, précédés eux-mêmes d’intenses préparatifs, la paisible Cité de Prats a connu d’intenses moments d’allegresse, partagés entre ses habitants et d’innombrables visiteurs, accourus, sous un soleil radieux, revoir les fêtes traditionnelles de la Chandeleur et des temps carnavalesques (s’agissant de 2015, cf : Archives FEV .?) ou les découvrir, avec bonheur.

Pour une première approche de cette dense séquence d’épisodes festifs, voici un extrait de l’affiche du déroulement des seuls évènements exclusivement liés aux deux thèmes majeurs l’Ours et le Carnaval, concentrés sur le dimanche et le lundi, les autres moments de chacune de ces journées étant meublés de bien d’autres divertissements ( l’Ours et le Carnaval des Juniors, musique et danses, et cobles catalanes, sardanes et contrapàs, dégustations de spécialités locales , bals »modernes », projections, débats, etc )

Dimanche 21 Février : Fête de l’Ours » :10h30 : « passation de la patte de l’Ours » (entre Municipalités associées) -« 14h30 :grande chasse à l’Ours dans les rues de la ville »-16h30 : « capture, rasage et fraternisation sur le Foiral « /Lundi 22 Février : (suite à l’arrivée la veille de sa Majesté Carnaval ) : 10h00 : « Mascarade » des enfants  -15h00   :défilé costumé et dansé de l’Encadenat » – Corrida sur le Foiral – « Ball de la Posta » -00h00 : danse scandée du « Tio-tio »- 01h30 : défilé de « l’Echelle » -04h00 : incinération de sa Majesté Carnaval sur le Foiral.

Mais dans les faits ?

la tête du défilé à la rencontre de SM Carnaval

la tête du défilé à la rencontre de SM Carnaval

 un ours en alerte ( (Photos JF. Pompidor )

un ours en alerte (Photos JF. Pompidor )

LA SEQUENCE DE L’OURS

Il faut au préalable rappeler que la célébration , (spécifique à chacune des agglomérations bien que comparables entre elles) de la Fête de l’Ours, a conduit les trois Communes du Haut Vallespir concernées, (Arles sur Tech, Saint Laurent de Cerdans et Prats de Mollo-la Preste) à, dans un premier temps, se concerter pour fêter successivement mais toujours annuellement pour chacune cet évènement ( ce qui donne lieu à la cérémonie de passation symbolique de « la patte de l’Ours »  voir ci-contre ARCHIVES le 7/2/2015 ). Et qu’ensuite elles ont constitué une candidature commune auprès de l’Unesco pour une inscription au patrimoine mondial (depuis 2014 les 3 fêtes figurent à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France 6 – voir l’article ci-dessous du 15/12 2015).

Quant aux phases successives de cette Diada de l’Os (Journée de l’Ours) à Prats de Mollo, elles ont été comme il suit et succinctement présentées ,dans le cadre d’une exposition, par un ethnologue, J.L.Vaills, qui rappelle que « dans la tradition populaire, l’ours sort de sa caverne tous les 2 Février pour inspecter le temps et apprécier l’arrivée prochaine ou tardive du printemps », ajoutant que « les légendes locales le présentent comme un ravisseur de jeunes bergères, qu’il rend souvent mères » et que, « pour ces méfaits il est traqué et abattu »

*Le Préambule

Au début d’après-midi, « tout commence à l’écart du village, dans les douves du Fort Lagarde » – qui surplombe la Cité-, « où les acteurs » (ours, chasseurs, barbiers) « consomment d’abord viandes grillées et force vin. A la fin du repas, deux ou trois  anciens procèdent à l’habillage des ours, sur lesquels ils cousent une longue tunique en peau de mouton », posent « un haut couvre-chef » et « pour compléter la panoplie, leur remettent un long bâton »

Ensuite, « pour les masquer », leur sera appliqué « un mélange à base de suie et d’huile » leur « noircissant  visage, mains et avant-bras, seules parties visibles du corps »

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l’habillage de l’Ours au Fort Lagarde