« Une réflexion anthropologique sur les rapports homme-ours »
C’est dans une complicité manifeste avec l’assistance que Sophie BOBBE, anthropologue (CNR-EHESS), est revenue sur les lieux de ses premières recherches, qui portaient alors et déjà sur l’Ours en Catalogne ; et c’est ensuite que, (entre autres études sur les activités humaines, animalières et environnementales), elle les a complétées, élargies et enrichies par d’autres travaux sur les rapports entre l’homme et l’animal, y compris dans d’autres Etats d’Europe.
Il ne s’agissait, cette fois ci, non plus du volet festif des célébrations locales de ce plantigrade, mais d’une approche plus psycho- sociale de la relation complexe et ambigüe entretenue, au cours de l’histoire, avec cet animal sauvage, si peu éloigné de l’être humain et souvent l’objet d’un quasi-culte (l’Eglise n’a-t-elle pas dû prohiber sa représentation sur les étendards des « Princes» de l’époque pour la remplacer par celle d’un…lion ?) .
Il a été à cette occasion rappelé, notamment par Robert Bosch, spécialiste de la question, que c’est justement par ses enquêtes sur le déroulement de ces traditionnelles fêtes de l’Ours dans le Haut Vallespir que Sophie Bobbé a commencé, une trentaine d’années en arrière, sa carrière universitaire, en y associant spontanément, pour la première fois alors, (telle une préfiguration de leur candidature, conjointe et en cours, à une inscription auprès de l’Unesco), les trois communes d’Arles sur Tech, St- Laurent de Cerdans et bien entendu.de Prats de Mollo. Et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’elle a retrouvé dans la salle un certain nombre d’authentiques acteurs de ces populaires Fêtes d’autrefois, qu’elle commençait tout juste à observer..
Cette conférence, présentée avec finesse et profondeur, avait été organisée par le Pays Pyrénées- Méditerranée dans le cadre de l’opération « En Course pour l’Unesco »