Si dans cette deuxième journée des festivités de la Chandeleur, qui fait suite à celle dédiée à l’Ours, le rituel, la musique et les danses traditionnelles continuent d’être intégralement conservés, on ne peut pas en dire autant des déguisements, au regard des accoutrements de jadis, improvisés, souvent élimés, aussi insolites qu’improbables, tirés du fond d’une vieille armoire de grand- mère. Désormais foisonnent des tenues plus rutilantes et seyantes, rivalisant d’originalité et d’inventivité, pleines d’humour ou s’inspirant de thèmes d’actualité..
Cette évolution est en tout cas loin de nuire à la tenue et à l’attrait de ces réjouissances, (plus amplement décrites ici même au mois de février 2015 et 2016). . Dès le matin : cortège dans le village de la « Mascarade » des enfants, revêtus de blanc, munis de casseroles et soufflant dans des trompes
L’après-midi, toujours accompagnés de la cobla, « l’ Encadenat » ,- entrecroisement animé et coloré de danseurs déguisés parcourant les rues,-et le « Ball de la Posta », – planche de bois ornée du Diable et de la Vierge assénée aux couples de danseurs (et sur la croupe des cavalières)-, avec néanmoins, cette année de mauvais temps, une exceptionnelle entorse à la coutume, l’annulation de la « Corrida » – parodique combat entre taurillons et jeunes risque-tout.
Enfin, après d’autres réjouissances, toujours au son de la cobla, « l’Echelle », -pratique à l’origine encore mal définie mais qui n’est pas sans rappeler- humour en plus-le sort des forçats ;- enfin le Tio-Tio, simulacre facétieux de joute entre l’homme et le feu.
Et, selon la tradition, c’est du reste celui ci qui aura, tard dans la nuit, sous forme d’un bucher et sur le Firal, au milieu des acclamations, le tout dernier mot…
(photos JF POMPIDOR)